Chantal et Philippe à la rencontre de leur petite protégée - janvier 2017
En
janvier 2017, nous avons eu le bonheur de rencontrer notre petite
protégée, Srirat, la petite fille que nous parrainons depuis 4
années
À
nos âges, la soixantaine passée, nous avons vécu de nombreux
événements dans notre vie mais jamais nous n'avions eu l'occasion
d'aller à la rencontre d'une petite fille que nous parrainons !
C'est un événement.....qui a eu lieu le 15 janvier 2017 dernier.
Nous
venions de passer 3 jours à Bangkok avec Guy et Montri et nous
étions en direction de Makhamtao puis le village de Ban Satoïe où
habite Srirat.
Nous
savions que nous allions rencontrer Srirat ; grâce à nos lectures
des 3 livres écrits par Guy et Montri et grâce aux multiples
explications de Guy et Montri, nous savions à quoi nous attendre
notamment concernant les différences culturelles entre la Thailande
et la France; et pourtant.....quand à quelques kilomètres de
Makhamtao, Guy nous a dit que nous allions chez Srirat le soir même,
nous avons, l'un et l'autre, étaient pris d'une rare émotion qui
nous empêchait de nous souvenir des questions que nous avions
préparées ; ça se bousculait dans notre tête ; comme lors d'une
veille d'examen ou d'une 1ère rencontre avec sa dulcinée !
L'instant
tant souhaité et "tant redouté" s'est néanmoins bien
déroulé ; même si cela nous a semblé un peu distant, "culture
Thaïlandaise oblige qui ne favorise pas le contact, le toucher",
même si un groupe de 8 personnes devant une gamine ne favorise pas
l'intimité et même si la différence de langue n'aide pas à la
communication !
Nous
ne savons d'ailleurs pas qui a été le plus impressionné de nous ou
de Srirat ?
La
1ère rencontre avait eu lieu et c'était le principal ; elle nous
avait permis, entre autre, de visiter sa maison, de découvrir sa
chambre, son univers...et de constater que notre modeste aide était
plus que nécessaire.
Nous
nous sommes endormis ce soir-là avec beaucoup de bonheur.
Le
lendemain, 16 janvier, nous avons été cherché Srirat chez
elle afin qu'elle déjeune avec nous; elle était
accompagnée de sa cousine ce qui était un point d'appui pour elle;
l'après-midi, nous les avons emmenées à Lobturi, la ville voisine,
pour réaliser quelques emplettes ; Srirat a choisi un pyjama et une
paire de baskets; elle était heureuse notre joie a été immense
quand d'elle-même, en marchant, Srirat a pris Chantal par Le Bras ;
geste rare en Thailande !
Le
17 janvier, c'est la visite du collège de Ban Satoïe ou nous
rencontrons les professeurs, les élèves et Srirat dans son
quotidien scolaire. Nous pouvons constater, de visu, le formidable
travail réalisé par l'association, son sérieux et l'engagement
hors normes de Montri et Guy.
Évidemment,
pour Nous, notre centre d'intérêt est Srirat que nous pouvons
découvrir dans sa classe, à la cantine, pendant la phase de
méditation, avant la reprise des cours.
C'est
ce matin-la que nous lui avons offert un vélo ; elle sera maintenant
beaucoup plus autonome pour se rendre au collège. C'est ce jour-là
que l'émotion déborde et que nous avons du mal à contenir nos
larmes notamment quand Srirat et Chantal se tiennent par l'épaule;
avec moi, c'est encore un peu distant mais ça se rapproche !
Le
18 janvier, c'est notre dernier jour à Makhamtao et c'est notre
dernière visite à Srirat; nous lui remettons une enveloppe
contenant des photos de "sa famille de France" et un petit
billet pour son argent de poche. Curieusement,
c'est probablement ce jour-là que nous arrivons à nous détacher de
l'événement et que nous sommes le plus à l'aise pour passer les
messages, et pour échanger avec Srirat, grâce à l'appui
incontournable de Montri, évidemment.
Le
retour au mini-bus, tous les 3, bras dessus, bras dessous, se passe
comme dans un rêve...et quand Srirat nous étreint l'un et l'autre,
le bonheur est intense mais néanmoins contenu; en quelque sorte, à
la Thaïlandaise...on commence à s'y faire !
On
se quitte en se disant qu'on va se revoir....un jour....une autre
fois....et qu'on reviendra à Makhamtao. Et
puis, après un dernier regard, un dernier salut, on se retrouve dans
le mini-bus, avec le groupe mais...seuls au monde, dans un silence
intérieur et un cocktail de sentiments contradictoires :
Le
sentiment d'avoir passé un moment tellement fort...
Le
sentiment d'avoir partagé les mêmes émotions avec Srirat...
Le
sentiment d'une rencontre inachevée...
Le
sentiment que nous reverrons Srirat...
Voilà,
et même si ce n'est pas facile à décrire, à écrire, ce que ça
nous a fait de rencontrer et côtoyer notre petite Srirat.
Nous
espérons de tout cœur qu'elle va avoir la capacité et la volonté
nécessaires à la poursuite de ses études ; mais ça, ça lui
appartient ;
Nous,
nous ne sommes que son Papa et sa Maman de France.
Chantal
et Philippe Sonnet