jeudi 12 avril 2012


Solidarité thaïe 

Thai Solidarity


Lors des événements de Bangkok de novembre à décembre 2009 : des manifestants les chemises jaunes comme ils se font appelles étaient contre les chemises Rouges en place au gouvernement.

During the uprising in Bangkok in November and December 2009, demonstrators calling themselves Yellow Shirts opposed the Red Shirts in place with the government.
         Les jaunes  avaient investi tous les accès menant vers le nouvel aéroport de Suvanaphumi, cela durait depuis plus d’une semaine. Nous recevions Catherine, une assistante sociale de Lyon venue en Thaïlande pour dans un 1e temps, visiter les orphelinats d’où viennent les futurs enfants adoptés pour la France. Catherine voulait connaitre la vie des enfants dans leurs milieux naturels et nous lui avions proposés de la recevoir une semaine dans notre demeure Thaïlandaise.

The Yellow Shirts blocked all roads going to the new Suvananaphumi Airport for over a week. We were hosting Catherine, a social worker from Lyon who was on her first trip to Thailand to visit the orphanages housing children who would later be adopted in France. Catherine wanted to learn about the children’s lives in their natural environment and we offered to accommodate her for a week in our house in Thailand.

         Pendant ce temps, la crise gouvernementale prenait de l’ampleur, tout ce figeait. Notre hôte se lamentait de ne pouvoir retourner à sa tâche en France, son travail étant le social auprès des familles adoptives. Il fallait trouver un moyen de la faire rapatrier. Montri passait de nombreux coup de fil vers les agences de la compagne Thai Airways, les pluparts des agences étaient coupées, ou les informations étaient souvent contradictoires.

During this period the government crisis grew and everything stopped. Our guest was worried that she wouldn’t be able to get back to her work among the adoptive families in France. It was essential to find a way fro her to return. Montri called several agencies of Thai Airways, but most of them were cut off or the information he received was often contradictory.

         Une amie de longue date ‘Kram’ avait pour relation une personne, Khun Monchaya qui travaille à la Thai Airways, et  Montri pris contact avec elle. Elle ne nous connaissait pas, mais Montri lui avait expliqué que notre invitée, Catherine, assistante social était attendu à son travail, elle devait  rentrée le plus vite pour son travail car les familles Lyonnaises étaient aussi dans le besoin. Monchaya était très très aimable, elle nous donnait des conseils, elle nous demanda que Catherine aille vers U-Tapao ; le seul aéroport  militaire du moment pour quitter le pays par les vols sanitaires ou diplomatiques elle nous contacterait dès qu’elle aurait des nouvelles. 48 heures après, Khun Mon a réussi lui trouver un avion en partance pour Paris non-stop en vol sanitaire, nous étions début décembre.

A long-standing friend called Kram had a connection with Khun Monchaya, who worked for Thai Airways, and Montri contacted her. She didn’t know us, but Montri told her about our guest, Catherine, who had to return to her job as a social worker as soon as possible to resume her work because families in Lyon also needed her. Monchaya was extremely kind. She advised us and asked that Catherine go to U-Tapao, the only military airport at the moment for outgoing flights for medical and diplomatic reasons, and that she would contact us as soon as she had any news. 48 hours later, Khun Mon was able to find her a place on a non-stop medical evacuation flight to Paris. This was at the beginning of December.
         Le hasard voulu que Khun Mon devais venir mi-décembre, 3 jours à Paris avec sa petite famille dont Khun Praphon son mari et ses deux filles Chanadtha et Hassathorn.  En retour de services rendus, Montri a fait les démarches pour la réservation de l’hôtel proche de tous les lieux de visites. Nous nous sommes improvisés comme guide pour une journée de découverte de la capitale à moins 5° à pieds et leur apprendre à utiliser le Métro.

As chance would have it, in mid-December Khun Mon had to come to Paris for 3 days and she was accompanied by her husband, Khun Praphon, and their two daughters, Chanadtha and Hassathorn. To repay her kindness, Montri reserved hotel rooms for them near the places they would be visiting. We acted as improvised guides for a day of touring the capital on foot at 5°C and showed them how to use the Metro.
         L’an passé en Thaïlande, Montri ne voulant pas perdre de temps, travaille avec son ordinateur dans le minibus. Son PC sur ses genoux pendant que le chauffeur conduisait  en direction d’Isan, le groupe papote avec Guy sur la découverte du pays. Panne d’ordinateur ! En effet le PC n’aime pas la chaleur surtout quand ses deux sorties de ventilation se trouvent bouchées par le tissu du pantalon !  C’est comme cela que l’on fait griller un ordinateur !

Last year in Thailand, Montri didn’t want to waste any time, so he worked on his computer on the mini-bus. As he sat with his laptop on his knees while the driver headed for Isan and the group chatted with Guy about the country, his computer broke down! In effect, it seems it didn’t like the heat, especially when its two air vents were blocked by the fabric of his pants. That’s a sure way to cause a computer to burn out.

         Au téléphone, Montri raconte sa mésaventure à Monchaya, puis elle disait que mon mari va te prêter un PC, sans problème ! Chose dite chose faite, cela nous permettra de préparer les courriers des enfants et de faire les rapports sur place avant d’arriver en France et nous gagnions beaucoup de temps pour cela.

On the telephone, Montri told Monchaya about his misadventure and she said, “No problem. My husband will loan you a PC.” No sooner said than done, and that enabled us to prepare the letters from the children and write up reports on site, before returning to France. This saved us a great deal of time.

         Cette année Chompoo, le frère de Montri est rentré pour vivre sa retraite à Makhamtao. Ancien policier, il a des notions pour travailler avec l’ordinateur. Pour correspondre avec lui et les enfants du village, il y a bien le téléphone, mais pour les documents nous n’avons rien. Montri demande à Khun Mon si son mari aurait un ordinateur de seconde main à nous vendre car son mari est informaticien et programmateur, il travaille pour des sociétés un peu partout en Thaïlande. Quelques jours plus tard, Montri recevait un ordinateur de bureau avec les programmes nécessaires prêt à travailler, des mains de Khun Praphon, il nous précise bien que c’est un Don pour votre association.

This year, Montri’s brother, Chompoo, retired and returned to Makhamtao. As a former policeman, he knows a bit about using a computer. To stay in touch with him and the children in the village, there is always the telephone, but nothing for sending and receiving documents. Montri asked Khun Mon if by chance her husband had a used computer we could buy, because he is a computer expert and programmer and works for companies all over Thailand. A few days later, Montri received from Khun Praphon a desktop computer with the programs needed to get right to work. He made it very clear that it was a donation to our association.
         Grâce à cela nous sommes connectés avec Ban Makhamtao et l’école Ban Sataey ce qui rend notre association plus efficace par sa rapidité d’actions au fin fond des rizières.

Thanks to that, we are connected to Ban Makhamtao and the Ban Satey school, which makes our association more efficient thanks to the rapidity of its actions in the middle of the rice paddies.
         Tout au long de notre parcours nous aurions souvent à vous conter la solidarité que nous trouvons auprès des Thaïlandais en voici un exemple. Ceci nous encourage à continuer dans notre tâche
Throughout our travels we have often told you about the solidarity we find among the Thais, and this is one example. It encourages us to pursue our task.  
Montri & Guy       voir aussi Nos Liens : http://amisduvieuxtamarin.blogspot.fr/

mercredi 11 avril 2012

Thaïlande - Compte rendu - visite


Thaïlande 2012 / Compte rendu du séjour par Guy et Montri

Quatre passages au village

Premier passage
Nous accompagnions six personnes : deux couples engagés dans le parrainage et un membre du Lions Club de Mamers avec son épouse. Durant l’année 2011, le Lions Club nous ayant remis 2400 euros, la présence de l’un de ses membres nous a permis de montrer le bon usage des dons et le résultat des actions menées par Les Amis du Vieux Tamarin.
Quant aux parrains de Sakawat ROADSATIEN, Mr et mme Guillouet de Flers de l’Orne, leur visite a permis de faire le point sur les besoins de cette famille de cinq personnes en grande difficulté : leur maison, assemblage de tôles rouillées et de bambou, fait à peine 16 m² ! L’année passée nous y avions financé l’installation d’un coin toilette et douche mais à ce jour, nous sommes en pourparlers pour les reloger. Cf : un projet de construction

Le second couple de parrains - l’épouse est la comptable de notre association - a fait connaissance avec ses filleuls, des jumeaux.

Le groupe a été reçu à l’école de Ban Sataey. Rappelons que depuis quelques années cet établissement est l’école pilote du département et reconnue pour son dynamisme pédagogique au plan national. Comme chaque année, nous avons procédé à la remise des fonds :
8200 € soit 334 560 bath répartis comme suit :
- 63000 bath affectés à la bourse d’aide aux études KANGKORN,
- 142392 bath affectés aux parrainages,
- 114240 bath assurant le financement de 11500 repas
- 14928 bath qui serviront à réparer les dégâts dûs aux inondations dans l’école : peintures des soubassements par exemple.


Deuxième passage

Montri est retourné en la seule compagnie de Catherine Pérot, présidente d’Orchidée Adoption, Guy étant dans l’impossibilité de se déplacer : tendinite au pied gauche - difficile de parcourir la campagne avec des béquilles !
Catherine a visité ses trois filleuls, parcourant à bicyclette une vingtaine de kilomètres dans la rizière, sur des chemins ravinés par les dernières inondations, pour se rendre dans des familles éloignées des villages, découvrir leur habitat et leur environnement familial - Température : 30 à 35° à l’ombre !


Troisième passage

Nous nous rendons toujours une fois, tous les deux, au village : les parents parlent alors davantage. En effet, la présence d’étrangers blancs les intimide ; ils ne répondent plus que par oui ou par non et, bien que la grande ville la plus proche ne soit qu’à trente kilomètres, il est rare que ces familles s’y rendent plus d’une ou deux fois par an. On comprend aisément leur blocage.
Guy allant un peu mieux, nous avons commencé dès le premier jour : 25 kilomètres en vélo. Chompoo, frère de Montri, nous voyant exténués au retour, nous a proposé sa moto locale. Nous avions toujours refusé ce moyen de locomotion ; rouler à gauche ne serait pas si difficile à condition de maîtriser spontanément les priorités aux carrefours ! Mais, l’activité de l’association s’exerçant sur sept villages, cela nous a permis d’être plus rapides dans nos déplacements. Ce séjour d’une semaine nous a aidés à approfondir les nouveaux problèmes posés par quelques jeunes. Nous y reviendrons.

Quatrième passage

Le plus court : 72 heures. Nous recevons la famille Loppin ; elle parraine Onouma, cette jeune fille studieuse qui habite la maison reconstruite par deux donateurs de Marolles: Martine et François .
La famille Loppin revient en Thaïlande ; il y a six ans, elle venait y chercher Théo, son fils adoptif. Aujourd’hui, Théo vient y rencontrer « sa sœur de cœur » comme dit la famille. Rencontre émouvante comme toujours, Les premiers instants, tout le monde est figé. La jeune Onouma n’en croit pas ses yeux ., Il y a bien la photo de ces lointains « parents », accrochée au mur pour lui rappeler qu’à 10000 kilomètres de là, une famille française a décidé de l’aider . Et aujourd’hui, elle est là, dans la nouvelle maison… !
Pour la famille Loppin, des souvenirs d’un l’orphelinat du temps où ils sont venus chercher Théo, se superposent à l’émotion du moment.
Nous accompagnent aussi Joëlle, la sœur de Guy et son époux Jacky. Ils avaient parrainé Rachaporn, qui aujourd’hui réussit bien dans la vie et aide à son tour sa jeune sœur, étudiante et sa maman, veuve (l’histoire de cette famille est rapportée dans l’ouvrage « Montri, fils d’un paysan thaï). A présent Joëlle et Jacky apportent une aide active sur place.
Ce dernier passage nous a permis aussi de faire le point au sujet du projet de construction d’une maison pour la famille de Sakawat ROADTIEN, avec l’aide des parrains du jeune garçon. (cf : un projet de construction : Les Amis du Vieux Tamarain)

Le moment du départ est toujours difficile, pour nous, pour les familles, pour les parrains dont nous apprécions la présence lors des visites aux villages. Ils deviennent à leur tour des témoins du bon usage des fonds de l’association qui, faut-il le rappeler, n’a d’autre ressources que les dons. Le dernier mot sera donc pour vous redire à tous MERCI.

Visites des enfants parrainés
Comme vous le savez, la Thaïlande a subi trois inondations en quatre ans, conséquence du réchauffement climatique qui se fait nettement sentir dans tout le sud-est asiatique- cette année, 31 provinces sur 76 sous l’eau, 860 victimes officielles, 2 millions de malades, maisons inondées entre 6 et 12 semaines, usines fermées, rizières anéanties- Notre école est située dans la plaine centrale du Chao Phraya, la plus touchée. Les ouvriers agricoles, n’ont pas d’assurance et l’état les a indemnisés à hauteur de 110 à 250 € : juste de quoi survivre. Nous avons donc constaté un appauvrissement des familles allant jusqu’à la déscolarisation des enfants, chose que nous n’avions jamais vue auparavant.

Cette année 10 enfants ont trouvé des nouveaux parrains mais nous avons 14 ruptures de parrainage : démotivation pour certains, en raison de médiocres résultats scolaires et de la modicité de la bourse, recherche d’une vie plus facile pour d’autres. Comme nos jeunes ont moins de 18 ans et que la loi sur le travail est à présent appliquée rigoureusement ils quittent les petits villages pour aller vivre dans la clandestinité des villes. A plusieurs reprises nous en avons contacté pour leur offrir une seconde chance, en vain !
D’autres, sont en quête d’une vie plus facile : cette année, nous avons constaté ce que nous redoutions depuis quelque temps : l’usage et le trafic de drogue ont fait leur apparition dans les familles parrainées ! Nous sommes bien informés et il est facile de s’en rendre compte - déscolarisation, puis, un peu plus tard, moto flambant neuve, vêtements à la mode citadine, jeunes regroupés sur la place du village, avec des airs de petits caïds - Quel changement et à quelle vitesse, pour nous qui les connaissons depuis plusieurs années !
Dans ces cas, un courrier est envoyé aux parrains, porteur de tous nos regrets et de notre profonde déception ; en effet, la bourse est une aide aux études et non une incitation à l’oisiveté et à la consommation de produits illicites ! Nous avons dû revoir le code de bonne conduite (voir règlement des boursiers) afin que tout soit clair entre filleuls et parrains.
Vos dons cette année
Vous avez été très nombreux à aider généreusement vos filleuls ou les sinistrés de notre canton.
Les dons destinés à vos filleuls, pour lesquels vous avez reçu une attestation fiscale, ont été versés sur leur compte épargne personnel à l’école. Ce compte est vérifiable à tout moment et peut être débité par l’élève. Nous n’avons plus la possibilité de donner votre complément de parrainage de la main à la main, le droit fiscal français imposant qu’il transite par l’école pour être déductible des impôts. Pour nous, c’est une sécurité. Les jeunes peuvent faire un retrait par semaine, mais nous les encourageons à épargner pour l’avenir car à partir de la troisième, les frais augmentent . De plus, en deux ans par exemple, avec la faiblesse de l’euro, nous avons perdu 20% sur le change.

Transparence sur place
Une autre association est en train de se créer sur place : un comité de surveillance intitulé « Puen chao Makhamtao-Sataey de France » (Les amis du Vieux Tamarin-Sataey de France ». Son rôle : surveillance des acquis et règlements des Amis du Vieux Tamarin français et de leurs biens sur place. Seules des personnes de nationalité thaïlandaise peuvent en être membres. Guy et Montri en sont d’emblée exclus. Pour les représenter, nous y avons inscrit d’office la famille de Montri, Mr Somport et Champoo KANGKORN, Mme Naree (Aron) HORKAJORN, Mme Ura SAMIPARKD et une nièce, conseillère cantonale, Mlle Sukanya KANGKORN. Viendront s’y adjoindre d’autres membres du village et des enseignants de l’école. Ce nouveau comité de surveillance ne pourra que satisfaire les services préfectoraux français qui nous demandent toujours plus de garanties quant à l’utilisation de vos dons sur place ! Dès que nous aurons les documents officiels nous les mettrons sur notre blog
Guy et Montri
Voir: Règlement du parrainage = http://listedesenfantsetparrains.blogspot.fr/

Voir aussi:
1.Une rizière pour l'école
2. Projet de contruction
http://amisduvieuxtamarin.blogspot.fr/

Statuts - Bureau - Administrative: http://statutsamisduvieuxtamarin.blogspot.fr/